Être diplômé derrière son écran ? C’est désormais possible pour dix universités américaines, délivrant 25 diplômes en ligne. Selon Edsurge, plus de 9.000 étudiants y sont inscrits et 1. 000 d’entre eux ont déjà été diplômés. En mars dernier, Coursera a annoncé la création de six nouveaux diplômes, dont une licence en ligne, une première.
Un recrutement des étudiants simplifié et peu onéreux
Pour les fournisseurs de Mooc, l’investissement se révèle très lucratif : les premiers, décernés par Coursera, Udacity et edX, pourraient rapporter plus de 80 millions de dollars, si l’on en croit le nombre d’étudiants inscrits pour le moment. À plus long terme, Edsurge déclare que ce nouveau marché ouvre la possibilité pour les créateurs de Mooc de réaliser des partenariats avec des universités, afin de les aider à déployer ces programmes.
Autre avantage: le recrutement est simplifié et peu onéreux. La plupart des cours sont gratuits, attirant jusqu’à des centaines de milliers d’étudiants. En comparaison, le coût pour convaincre un seul étudiant à s’inscrire à une formation en ligne traditionnelle atteint parfois plusieurs milliers de dollars, soit plus que les frais de scolarité demandés pour certains diplômes s’appuyant sur des Mooc.
Un enrichissement global de l’offre
Avec la création de nouveaux diplômes, l’offre des Mooc pour tous les étudiants devrait s’étoffer, renforçant par là même la crédibilité de ces enseignements en ligne. En effet, la plupart des cours offerts dans le cadre d’un diplôme en ligne sont gratuits. C’est le cas pour le iMBA de l’université d’Urbana-Champaign (Illinois), disponible sur Coursera, ou le master en informatique de Georgia Tech que l’on trouve sur Udacity. Ceux qui veulent le décrocher devront s’acquitter de 7.000 dollars. Pour ceux qui ne sont intéressés que par l’apprentissage sans validation de diplôme, le coût est quasiment indolore.
Ce tableau idyllique, où l’intérêt des uns bénéficie au plus grand nombre, comporte toutefois quelques ombres. L’article d’Edsurge rappelle en effet que les diplômes obtenus en ligne n’ont pas encore fait leurs preuves. Il est en effet trop tôt pour savoir si le marché du travail pourra absorber une telle quantité de nouveaux diplômés. Par ailleurs, on peut s’interroger sur la pérennité de ces programmes, proposés à des coûts beaucoup moins élevés que les diplômes traditionnels.