L’Internet change nos modes d’accès à la connaissance parce qu’il modifie fondamentalement nos structures. L’apprentissage en ligne, les nouvelles formes de solutions informatiques et les plateformes de médias sociaux ont fondamentalement changé la façon dont le monde pense à apprendre aujourd’hui. Surtout au cours des dernières années, il est devenu clair que l’apprentissage en ligne offre bien plus que de simples e-papers et des outils de test en ligne. Les technologies et supports internet ont apporté de nombreuses possibilités pour faciliter le transfert de savoir-faire et ont permis d’accéder aux connaissances partout et à tout moment !
Dans une économie d’abondance des biens immatériels, faire payer pour l’accès à un bien informationnel relèverait de l’artifice. La réalité de ce rapport ambigu, se retrouve dans l’accès à l’art, à la musique, à la littérature, à l’éducation : le savoir ne serait ni un bien ni une marchandise comme les autres.
« Les coûts sur Internet vont tous dans la même direction : vers zéro […]. Il est désormais clair que tout ce que le numérique touche évolue vers la gratuité » – Chris Anderson [2008], rédacteur en chef de Wired
Chris Anderson note d’ailleurs qu’il existe différents modèles économiques jouant sur la gratuité, et parmi eux :
Le freemium qui offre une version gratuite au grand public et une version payante plus sophistiquée pour un petit nombre de professionnels ;
Les cross-subsidies qui permettent à une entreprise d’offrir un produit au-dessous du prix normal pour inciter le client à parcourir les autres produits sur lesquels elle fera du profit. Par ailleurs, des artistes donnent gratuitement accès à leur musique en ligne de façon à commercialiser des concerts ou des produits dérivés.
« L’économie de la connaissance se donne ainsi pour base une richesse ayant vocation d’être un bien commun, et les brevets et copyrights censés le privatiser n’y changent rien ; l’aire de la gratuité s’étend irrésistiblement. » – André Gorz, 2007